Valse Mélodieuse- Une valse infinie entre la vie et la mort

La vie commence ici. Un beau jour d’été, où le soleil brillait de mille feux, où la chaleur régnait. Un cri assourdissant taisant le silence de la forêt, puis plus rien. Plus aucun bruit. Une jeune chatte venait de mettre bas deux petites boules de poils. La jeune mère, n’ayant pas assez de force parti rejoindre le clan des Etoiles. Et un des chatons l’accompagnât, étant trop fragile. Le père pleura. Il venait de perdre celle qui le tenait en vie. Parce qu’elle était pour lui. C’était celle qui l’avait sorti de son cauchemar, celle qui lui avait redonné la force. Et elle est partie. Son cœur ne bat plus. Le père était en colère. En colère contre lui-même, mais surtout en colère contre la petite chatonne sans défense qui avait tué sa bien-aimée.

Les années ont passé, la chatonne grandie. Et la haine de son paternelle aussi.  Plus le temps passé, et plus sa haine s’intensifié. Parce que la chatonne, du nom de Petite Mélodie, vivait et non Elle. Parce que ça aurait dû être l’inverse. Alors il déversait sa haine, maltraitant la petite. Il lui donnait des coups. Des coups de griffes et des coups de mots. Il la rejetait à tel point qu’elle voulait en finir. Mais Petite Mélodie avait trop peur. Trop peur de lui, trop peur de ne pas avoir assez de force. Alors elle se taisait, se faisait discrète. Elle ne parlait à personne, ne jouait avec personne. C’était à peine si les chats du camp la connaissaient. Elle passait ses journées dans la pouponnière, dans le coin le plus sombre. Et elle attendait que le temps passe. Que les heures passent.  Elle avait peur que la nuit arrive. Peur qu’Il arrive. Peur qu’un jour, avec toute cette haine, il la tue.

Petite Mélodie venait d’avoir 6 lunes. Elle allait être nommée apprentie. Son père n’avait pas peur de ça. Parce que même si la petite allait savoir combattre, elle était trop faible de caractère pour se rebeller. Trop faible pour le battre. Alors la haine du mâle augmenta. Ses coups se firent plus forts, plus violents. Ses mots plus tranchants. Et Nuage Mélodieux dû se rendre très souvent chez le guérisseur du clan, prônant la maladresse de ses gestes. Mais ce dernier n’était pas dupe. Pourtant il ne dit rien, il se tut. Ce qui brisa encore plus la jeune chatte. Elle savait qu’il savait. Mais qu’il ne dirait rien. Parce que son père faisait peur à tout le monde depuis que sa bien-aimée était décédée. Nuage Mélodieux se fit encore plus discrète. Elle faisait tout ce qu’on lui demandait sans broncher. Certains chats se demandaient même si elle n’était pas muette. La jeune apprentie avait toujours peur de la nuit. Parce que lorsque son père ne vient pas la voir, les cauchemars le font pour lui. Alors elle n’osait plus dormir. Elle n’osait pas faire grand-chose.

Son apprentissage se passait à merveilles. Il faut dire qu’elle apprenait vite et bien. Et le jour de son baptême de guerrier arrivait. Pourtant elle ne voulait pas. Dormir dans la même tanière que son père chaque nuit, ce n’était pas envisageable pour elle. Elle en avait trop peur. Pourtant elle savait qu’il ne ferait rien devant les autres chats. Mais c’était plus facile pour lui de l’avoir. Plus facile de la surveillée. Il guetterait ses faits et gestes, jusqu’à temps qu’elle fasse une erreur et qu’il lui ferait payer. Elle devrait dormir en dehors du camp, sinon elle ne pourrait pas y survivre. Déjà qu’elle ne dormait pas beaucoup, là ce serait pire. Elle ne pourrait pas fermer l’œil sans avoir peur de ne jamais se réveiller le lendemain.

Et le jour arriva. Plus vite que prévu. Nuage Mélodieux devint Valse Mélodieuse. Et elle dû changer de tanière. Elle dû rejoindre celle où son père dormait. Elle s’installait tout au fond, loin des autres, et surtout loin de lui. Mais elle ne dormait pas bien. Elle était toujours à moitié réveillée, par peur. Et ses cauchemars étaient de plus en plus fréquents. Les coups de plus en plus violents. Les cicatrices avait dû mal à guérir. Mais elle ne disait toujours rien. Ne faisait toujours rien. Elle encaissait juste. Encore et toujours le même refrain. Encore et toujours la même douleur.

Et un jour, plus rien. Son père ne revient pas au camp.  Plus jamais. Il avait été tué, par on ne sait quoi. Tout ce qu’elle savait, c’est qu’il était défiguré. Et qu’il avait de nombreuses traces de griffures sur tout le corps. Mais les cauchemars ne s’arrêtaient pas eux. Ils se faisaient plus fréquents et plus douloureux pour la jeune guerrière. Elle ne disait toujours rien, ne s’approchait jamais des autres. Elle n’avait pas d’amis. Mais cela ne la dérangeait pas énormément. Elle y était habituée.